« Charlie »: école, service militaire… Il n’y pas de solution miracle. Il faut tout revoir

D’autres – comme Charles Millon – s’opposent à ce retour du service national, arguant, dans une interview donnée au Figaro.fr, que la France, tout comme la grande majorité des autres pays démocratiques, n’a plus d’armée de conscription mais une armée de métier, le plus souvent appelée sur des opérations extérieures, ces fameuses « opex » au mali, en Afghanistan ou ailleurs.

Millon rappelant aussi l’hypocrisie d’un système qui épargnait les « 15 % de jeunes d’origine étrangère », « les 15% de planqués du haut » et les 70% restants qui faisaient tout pour être exemptés, planqués ou tout au moins le plus près possible de chez papa-maman.

Charles Millon, ministre de la Défense à l’époque de la suppression du service militaire obligatoire, conclue que ce n’est pas à l’armée de faire le boulot de l’école ni aux militaires de servir d’éducateurs spécialisés et qu’on « ne peut pas croire qu’en augmentant le nombre de soldats, on va gonfler le patriotisme français ». Il propose plutôt une armée de réserve élargie sur la base du volontariat et le subventionnement des mouvements d’éducation populaire.

« Tous ces jeunes qui cherchent des ‘petits boulots’ pendant l’été, envoyons-les nettoyer les forêts, restaurer les monuments historiques en ruines, ou partir à l’étranger faire du co-développement ! »

Publié le 20-01-2015 à 16h16 – L’obs le plus

LE PLUS. Depuis l’attentat de « Charlie Hebdo » et la prise d’otages de la Porte de Vincennes, faute de coupables à juger, tout le monde s’empresse d’en chercher….
leplus.nouvelobs.com|Par Dom Bochel Guégan



Après le 11 janvier: Définir l’adversaire

Nul n’est évidemment demeuré insensible à la tragédie que la France a vécu ces derniers jours, à travers ses 17 enfants tombés sous les balles de terroristes.

Les manifestations du week-end, en effet sans précédent dans l’histoire nationale, ont démontré combien la France a été touchée dans ses tripes.

On peut se féliciter bien entendu de l’ampleur de ce sursaut.

Reste cependant, si l’on veut garder la tête froide, à se demander contre qui l’on a défilé.

C’est-à-dire que nous devons enfin définir l’adversaire qui, lui, nous a déjà désignés comme tel.

Assistons-nous à une guerre de civilisation ? Oui vraiment, je le crois.

L’islamisme est un cancer qui a gangrené la moitié du monde, du Pakistan au Nigéria, de l’EI à Boko Haram, en passant par les talibans, mais aussi par les monarchies du Golfe.

Aujourd’hui, cet ennemi est aussi, il faut l’avouer, un ennemi de l’intérieur.

Nous autres européens de tradition judéo-chrétienne n’avons aucune envie de désigner à la vindicte quelque population que ce soit, car nous connaissons trop le fonctionnement du bouc-émissaire, qui a justement été dévoilé par le Christ lui-même dans sa mort sur la croix.

Et c’est justement pourquoi, et pour sauver notre monde, et pour protéger les musulmans, et les protéger d’eux-mêmes, que nous souhaitons qu’ils parviennent enfin à débarrasser leur religion des ferments meurtriers qu’elle comporte encore à l’évidence.

Nous ne pouvons agir à leur place.

Nous pouvons cependant, d’abord en France, mais aussi en Europe et dans tout le reste du monde occidental, les inciter à se réformer vraiment, et pas seulement en paroles, en bannissant enfin et définitivement la charia, en ce qu’elle comporte de lois insupportables, comme la lapidation, le meurtre pour apostasie, le voile des femmes, entre autres.

C’est ainsi que les musulmans pourront enfin intégrer pleinement la communauté nationale.