Le pacte de Marrakech

Christian Vanneste, assisté de Nathalie, reçoit : Charles Millon, ancien ministre André Coustou, général Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia Fabre Bernadac, rédacteur à Boulevard Voltaire Drieu Godefridi, essayiste libéral belge Antoine Martinez, général, essayiste, président de Volontaires pour la France Jean-Paul Gourevitch, essayiste, expert international en ressources humaines, spécialiste de l’immigration, consultant international Laurent […]




La dissolution serait la seule alternative

La lumière froide de l’hiver est
cruelle pour Emmanuel Macron et fait couler le fard avec lequel il s’était grimé
depuis 18 mois.

Les hérauts de la bien-pensance ont
maquillé le résultat de son élection en triomphe.

Triomphe de la jeunesse et de la
modernité face aux partis cacochymes, triomphe de la France des startsup contre
la France ringarde ou obsolète, triomphe de la famille « tendance »
contre la famille traditionnelle, triomphe du citadin contre les B.O.F de
province… !!!

Cette cosmétique a, un temps, un
temps seulement, fait oublier qu’Emmanuel Macron ne disposait que d’un socle de
23% des votants, guère plus ; 23% qui ont, aujourd’hui, rétrécis comme peau de
chagrin. Et que donc plus de 75% des Français ne se sentaient pas engagés par
ce vote.

Rappelons quand même que la
victoire de 2017 ne découlait pas d’un choix raisonnable mais d’un choix fabriqué
: une justice utilisée pour abattre l’adversaire – François Fillon –  et une diabolisation constante du FN rendaient,
une fois passé le premier tour,  l’issue
du scrutin sans surprise.

L’Assemblée Nationale, élue dans
la foulée des élections présidentielles, est à l’image de ce scrutin : en
trompe l’œil. En passant du septennat au quinquennat et en faisant ainsi
concorder les élections législatives et les élections présidentielles, on a insidieusement
bouleversé, et notre vie institutionnelle et les fondements même de la Vème
République.

Une élection par défaut ne vaut
pas adhésion à un programme ou à un homme : depuis deux mois l’explosion
de la crise des gilets jaunes en fait la démonstration. Celle-ci restera un
marqueur intransigeant et féroce pour le pouvoir en place, bien à la peine
aujourd’hui dans la guerre de mouvement imposée par les contestataires, pour
toute la suite du quinquennat.

Et la consultation nationale
annoncée pour répondre à la colère du peuple n’est qu’un faux semblant, un
artifice qui provoquera, à coup sûr, l’insatisfaction des citoyens tant ils se
sentiront encore une fois bernés ; car le pouvoir ne changera pas sa
politique. Emmanuel Macron l’a clairement affirmé lors de ses vœux.

Seule une dissolution et
l’annonce de nouvelles élections législatives permettront de redonner du
souffle à notre démocratie et d’en arrêter la dérive autocratique.

Elle seule permettra de débattre, programme contre programme, et d’envoyer au Parlement une représentation nationale conforme à l’état réel du pays. 

Charles MILLON
Ancien Ministre de la Défense